samedi 22 octobre 2016

Oeuvre inachevée


Elle était magnifique.
Il était réservé.
Moi alcoolique
Surement pas, mais j'ai quand même arrêté

On a discuté
Plutôt entre hommes
Elle voulait s'activer
Additionnant les signes qu'il n'en faisait pas la somme

La musique en arrière-plan
Les yeux qui me disaient "Mais ...quand?"
L'appel de la nature
Il est revenu bien dur

Le reste n'est qu'aventure
Aventure qui s'est bien passée
Mais le passé a réussi à gâcher
L'avenir de cette soirée que l'on voulait répéter

Parfois la vie nous amène où l'on veut.
Mais le chemin est à ce point sinueux
Que la suite et l'obsession ...

lundi 22 août 2016

Seul

Le chien se liche la patte.
Je m'emmerde comme une chatte.
Mes pensées sont bien présentes.
Des pensées pas bien pensantes.

J'ai les yeux qui veulent sortir des orbites.
J'ai la bite qui veut sortir des cieux.
La bite m'habite.
Les yeux, un peu.

Je pense à elle qui pense à moi.
Mais aussi à lui qui pense à elle qui pense à moi.

Elle pense à qui?
Pense-t-elle à lui?
Non, elle pense à moi!
Eh bien, tiens-toi!

On pense à nous.
On panse le nous.
L'amour c'est fou.
L'amour, c'est tout.

jeudi 28 juillet 2016

L'art d'être con

L'art d'être con.

C'est un peu comme échapper sa toast "à n'envers" sur le plancher et se dire qu'elle est mangeable parce qu'elle n'a pas fait plus de 5 secondes sur le sol.

L'art d'être con, c'est savoir qu'on est con, mais penser que c'est "cute" parce qu'on se croit tout permis.

L'art d'être con, ça ne s'expose pas dans un musée, car il n'y aurait pas assez du Stade Olympique pour placer les oeuvres de tous ces cons artistiques.

L'art d'être con c'est avant tout être un con.

Et un con, va toujours rester un con.

Qu'il en soit un artistique ou pas.

lundi 9 mai 2016

Candaulisme (Partie 1) - La découverte

Il y a des choses plus faciles que d'autres à s'identifier.

Ce n’est que depuis environ 5 ans que j’ai enfin appris de quoi j’étais "atteint" en discutant par hasard avec quelqu'un sur mIRC. 

("Quoi mIRC? Ça fait tellement 1997!" J'ai aussi découvert dernièrement que la WWE était "arrangée avec le gars des vues" et que le Cheez Wizz n'était pas un fromage...)

Présentation

Je suis un homme imparfait de 37 ans. En couple depuis plus de 15 ans avec une Lady comme il s'en fait trop peu. Une partenaire de vie incroyable (même moi, je n'y crois pas) de 5 ans ma cadette et qui me comble de bonheur.

Par contre, je me suis toujours trouvé un peu "spécial". Dès le début de nos fréquentions, j'ai réalisé que je ressentais souvent de l'excitation lorsque j'imaginais quelqu'un déposer son regard sur celui de Ma Lady. Comme un sentiment d'avoir un privilège que je devais partager aux autres. (Ah que je suis gentil, une vraie mère Teresa!) .

Que ce soit à la plage ou tout simplement en marchant dans un centre d'achat, j'aimais la possibilité qu'une portion de son anatomie puisse se dévoiler momentanément sous le regard d'autrui ou que quelqu'un puisse se dire en me voyant à ses côtés "ce qu'il est chanceux ce mec!".

Costco

Je me souviens, alors que nous n'étions ensemble que depuis 3 mois, de notre première séance photo XXX, dans ma chambre, avec un appareil du temps. (Vous vous souvenez, celui où l'on devait mettre une cartouche de 12 ou 24 poses et ensuite se trouver un endroit pour faire développer les photos, idéalement en une heure?

J'avais été porté le film chez Costco. Je ne rappelle pas où, mais à mon souvenir, j'avais entendu dire qu'ils étaient discrets concernant ce type de photo.

C'est à compter de ce jour que j'ai commencé à comprendre certaines choses et à me poser plusieurs questions. Vont-ils voir les photos? Vont-ils aimer les photos? Si c'est un homme qui s'occupe de la tâche, fera-t-il des copies supplémentaires pour lui-même et ainsi s'exciter en les regardant? Aurais-je le droit à un commentaire en allant les chercher? De quelle nature sera le commentaire? 

J'étais excité juste d'y penser, mais nerveux également. 

Finalement, aucun commentaire, juste une enveloppe, des photos et un négatif.

Suzy Shier

Le temps passe.

C'est quelques années plus tard qu'arrive la "vraie" première fois. 

C'était il y a près de 14 ans. Alors que Ma Lady était dans une cabine d'essayage, j'avais remarqué qu'il y avait un espace laissant environ 2 centimètres de libre entre la porte et le bord de la cabine, favorisant ainsi les regards indiscrets.

C'est alors que j'ai surpris un homme, fin trentaine, en attente de sa femme, elle aussi dans une cabine, et de sa fille, d'environ 5 ans, qui passait son temps à se promener entre la cabine de sa mère et la compagnie de son père.

Fixant l'espace indiscret, je commençais à sentir que je n'étais pas le seul à regarder Ma Lady. Je me suis donc tourné la tête et c'est ainsi que j'ai surpris cet homme, complètement figé. Il avait le regard se dirigeant vers la cabine de Ma Lady, l'air de se dire "suis-je en train de rêver?". Ma Lady, qui faisait l'essai de camisole avec soutien-gorge intégrée, devait se dénuder complètement le haut de son corps chaque fois qu'elle se changeait, laissant ainsi ses seins en liberté.

Il y avait cette fillette qui, voulant aller retrouver sa mère dans la cabine, avait dû répéter au moins 10 fois "Papa, quelle cabine est maman? Papaaaaaaaa, maman, elle est oùùùù?". 

Le père, sans prendre le temps de la regarder et en s'assurant de ne rien manquer de ce qui se passait dans la cabine de Ma Lady, pointa n'importe où du bout du doigt et répondit très impatiemment "Ahhhh....par là là....par là....".

J'étais tellement excité que j'aurais voulu aller lui chercher d'autres modèles afin que ça dure indéfiniment. Plus je voyais l'excitation dans le visage de l'homme, plus j'étais bien dans ma tête. 

Oui, dans ma tête.

Il m'est très difficile de vous exprimer ce qui se passe précisément, mais l'excitation physique laissa sa place à de l'excitation psychologique qui n'avait pas son égal.

Lorsqu'elle est sortie de la cabine, j'ai pris la peine de lui agripper le cul avec ma main droite en prenant bien soin de regarder l'homme, un sourire en coin voulant lui dire "Je t'ai vue, j'espère que tu as aimé le spectacle".

Ensemencement

En sortant de la cabine, j'ai pris soin de raconter l'histoire à Ma Lady.

- Tu aurais dû me le dire!

- ...euh... pourquoi…?

- J'aurais amélioré le show!

Elle ne le savait pas encore, mais sa réaction venait de semer en moi quelque chose qui ne m'a pas quitté depuis:

Le sentiment candauliste. 

À suivre...

lundi 11 avril 2016

Cinéma l'Amour : Grand-môman, Rico Suave et Clint Eastwood


En ce samedi matin de congé, je regardais Ma Lady avec un désir si intense que j'avais mal à me retenir. La soirée précédente s'était terminée en extase pour les voyeurs assidus de son spectacle en ligne et moi, j'ai eu peine à m'enlever les images dans la tête pendant cette courte nuit de sommeil.

Rare journée sans la marmaille, je lui mentionnai l'idée d'aller au Cinéma l'Amour afin de vivre pour la première fois l'expérience de la section VIP. Alors que nous avions déjà testé la place il y a 3 ans, nous nous étions contentés d'aller directement dans la salle afin de profiter de la gratuité d'entrée pour les couples. C'était un jeudi soir. 


Résumé de cette expérience: mauvaise. L'insistance des hommes en manque de sensation, ayant la pendule sortie, mais plus ou moins à l'heure, et s'apprêtant à faire sortir le coucou en se la brassant comme si le mécanisme était défectueux, avait donné l'impression à Ma Lady qu'elle n'était qu'une vulgaire pièce de viande.

Section VIP 


En lui proposant la section VIP, elle me regarda en ayant l'air de me dire "tu me niaises là? C'était de la marde la première fois".  L'idée était close.  Nous allons donc faire d'autres activités, en sachant fort bien qu'une autre séance en ligne sur Cam4 était prévue vers les 17 heures. 

20h, je récidive. Surprise! Elle me dit oui! Elle mentionne vouloir aller voir, mais qu'il ne faut pas que je quitte avec l'idée qu'un premier trip candauliste réel était pour se réaliser. 

Je connais Ma Lady. 

En gros, ça voulait dire "on y va, on regarde et on repart. Ce n'est pas ce soir qu'il devrait se passer de quoi. Je le fais parce que ça te tient à coeur". 

Par contre, je connais Ma Lady. 

Je sais qu'elle est capable aussi de rester bien braquée sur sa première idée, mais aussi qu'elle peut se "revirer sur un 10 cents" en pas trop long.

On verra bien, mais je n'insisterai pas, ce n'est pas la meilleure chose à faire.  Elle s'habilla d'une façon plutôt commune, laissant présager qu'effectivement, elle n'y va pas pour s'exhiber et allumer.

C'est bon pour moi.

Voyeur profond, depuis le temps que j'avais ce fantasme, j'étais reconnaissant envers Ma Lady.

Entrée dans le cinéma


-Euhuehueue...bonjour.... y'a-t-il des couples en haut?
-Euh oui, maybe 11 couples.

(fuck!!! 11 couples, ça va être débile!!!! Je capote)

-OK, euh.... y'a-t-il encore de la place?
-Juste "a minute".... Steeeeeeeeeeve there's still place upstairs?
-....yes... yes...blablablablabla (je n'ai rien compris)
- Oui, mais y'a juste des bancs...ça va faire 35 dollars.

Alors que nous montions les marches, on entend les gens.

Personne ne semble jouir. 

On avait l'impression de se diriger vers un club social.  Ça jasait politique.

Grand-môman


Nous arrivons au palier le plus haut pour nous diriger vers la toilette.  C'est à cette hauteur que se trouvent des sections semi-privées.  En chemin nous rencontrons le volet "Y'a de l'espoir même passé 70 ans" de la section VIP du Cinéma l'Amour. 

Je crois que j'ai même vu Grand-môman. Moi qui la croyais morte, elle se faisait prendre par-derrière par Lucien.

Ou peut-être Fernand. Qui sait? La lumière est quasi inexistante et, sans les dents, ils se ressemblent tous!

Rico Suave



Après "l'arrêt toilette", nous revenons sur nos pas et descendons d'un palier.  Il n'y a pas l'air d'avoir de place. Nous voyons une femme que nous avions croisée près des toilettes, bien penchée et en train de sucer son homme. Les autres bancs sont déjà pas mal occupés et nous décidons donc de descendre au dernier palier.

À première vue, une jeune femme, peut-être 20 ans, vient de se faire prendre les fesses par un jeune homme.  Intéressant, mais la fille ne semble pas à l'aise dans la situation et semble être présente que pour fermer la gueule à son "fuck friend". 

Au loin sur le palier, une femme à moitié nue. Des places sont libres à côté d'elle et son mec et nous décidons d'y prendre place.

L'homme d'un teint basané ressemblait beaucoup à celui qui chantait la chanson Rico Suave, mais rendu dans le début 50aine. Il se faisait faire une fellation par la fille, probablement fin 20aine et maitresse, nous laissant admirer son très petit cul. Trop petit à mon goût, mais tous les goûts sont dans la nature.  Plus on les regardait, plus nous constations que notre Rico n'avait même pas l'air d'avoir de plaisir. Blasé au maximum, il regardait le film dont le ridicule ne tuait pas.

De l'autre côté, Ma Lady s'est mise à regarder le jeune homme et la fille de 20 ans.  Je commence à la sentir affectée.  Ses yeux sont ronds, brillent et ses lèvres sont mouillées.  Je sens qu'elle commence à ressentir de l'excitation. 

Clint Eastwood et les shaflouques


Alors qu'elle me fait savoir qu'elle trouve le jeune couple intéressant, une surprise que nous n’attendions pas arriva.

Un cow-boy de 75 ans et sa jument arrivèrent. Ils se placèrent entre le jeune couple et nous. 

-Ah oui, tu vas aimer ça, je vais te faire mouiller. Tu es excitée, tu aimes ça... (bla bla bla bla bla)

"Shaflouque, shaflouque, shaflouque"!

La jument s'était installée sur le dos sur le divan, les seins à l'air, la chatte aussi. L'homme, à genoux, lui insérait 2, 3, 4 doigts, peut-être même le poing complet dans la chatte de sa double moitié. Il lui empoignait les seins avec l'autre main, comme s'il voulait les disloquer, et lui parlait sans arrêt. 

D'un naturel désagréable, il sentait le besoin de parler, parler, parler pendant que le son des "shaflouque" se faisant de plus en plus insistants et bruyants. Elle n'avait pas l'air de ressentir le plaisir, ayant probablement en tête à savoir si elle avait bien programmé son VHS afin d'enregistrer "ses programmes".

Mais la vague finit par venir, sans un son de jouissance de sa part, mais avec un méga "SHAFLOUQUE".

Discussion épique


De notre côté, une discussion était entamée entre Ma Lady et l'amante de Rico.  Expliquant que c'était notre deuxième visite ensemble au Cinéma l'amour et relatant le résultat de la première visite, nous en avons tous profité pour passer des commentaires rigolos sur nos voisins de gauche. C'était rendu une vraie farce.

Alors que Rico quitte pour les toilettes, je lançai à sa compagne du moment un commentaire sur notre Cow-Boy:
-Il ressemble à un genre de Clint Eastwood...mais un Clint Eastwood des pauvres.
-Hahahahaha!... ... un qui?
-Clint Eastwood!
-C'est qui lui?
(Oh boy... bon, on va faire ça court...)
-Un acteur de film western de 85 ans genre.
-Ah ok.
-... ... ...

Ma Lady décida de prendre le relais pendant que Rico revenait sur place. Après un moment de silence, la fille mentionna qu'elle nous trouvait plutôt tranquilles. Ma Lady lui répondit.

-Ouais... ben... on est gêné.

En fait, oui, nous étions gênés, mais surtout mal à l'aise. Mal à l'aise parce que le film était d'un ridicule à tuer, le Cow-Boy était venu enlever le début d'excitation que nous avions et que Ma Lady n'en pouvait plus de respirer la fumée électrique du couple Rico.


Monte, descend, monte, descend


Nous avons donc monté d'un palier.  Après 3 minutes, Ma Lady me signifie que le Cow-Boy a quitté le palier du bas, que le couple de jeunes a été rejoindre l'autre couple.  En plus, Clint et sa double moitié se dirigent vers nous. Nous nous levons et je mentionne au Cow-Boy que nous leur laissons la place.

Nous retournons en bas, voulant prendre place juste au côté des deux couples en action. 

Ma Lady me mentionne qu'elle aimerait s'impliquer. 

Lorsque je me prépare à m'assoir, ma main se rendit vite compte que la précédente vague avait mouillé le divan.

(Calvaire!)

Heureusement, Clint revint et nous dit "Hiiiiiii Haaaaa!! C'est notre place ça..."

Nous niaisent-ils? J'aurais aimé voir Bud Spencer et Terrence Hill nous en débarrasser!

On remonte d'un palier.  On s'emmerde vraiment.  On a regardé un peu les deux couples s'échanger. Encore une fois, tout semble machinal.  Aucun désir, aucun plaisir, que des gestes sans émotion.

Les dames sucent, les hommes s'en crissent. Les hommes fouillent, les femmes patientent. Des robots, toujours sans émotion. 

Je me rappelle, la première fois que j'y avais été seul, il y a 8-9 ans, j'avais entendu les cris de jouissances des dames dans la section VIP.  Nous étions en bas de l'écran, cherchant à voir dans les ombres à quoi pouvaient ressembler ces femmes au son mélodique.

Mais pas cette fois. Ça s'appelle le Cinéma l'Amour en plus.

Moi qui pensais qu'on allait vivre de quoi d'intéressant.  Il semble que ce n'est pas pour nous ou que nous avons pogné l'exception. 

Le trip candauliste va se passer autrement. Avec du respect, du désir et dans l'intimité.

On quitte, on s'amuse enfin!


23h, le film est terminé. Les lumières allument, on nous dit que ç'est la fin. On quitte.

Rendu à la maison, un spectacle en ligne de Ma Lady et ensuite, un moment de plaisir à deux. 

Du désir, de l'amour, des cris, de l'orgasme. 

Ça fait du bien!  Oh oui!!

mercredi 6 avril 2016

Coït interrompu

La nuit s'endort
Le jour aussi
Trop longtemps encore
Aussi la vie
Priorités
Viennent s'entasser
Les principes à chier
Les principes sans bruit

La beauté du plaisir se cache
Souvent
Mais lorsqu'elle se révèle
Tourment
Il a allumé la lumière
Tellement
Ils en ont profité
Mais pas très longtemps

Intense moment 
N'a duré qu'un instant
Le sommeil qui dormait
S'est levé brusquement
La cochonne est repartie
Dans le fumier fumant
Et lui il continue
Le tire-bouchon branlant.

jeudi 10 mars 2016

Avoir le choix de jouir ou de répondre au téléphone

Il y a de ces phrases qui marque.
Parce qu'elle font rire
Parce qu'elle rende triste
Ou, tout simplement, par sonorité.

Chaque matin, je me lève.
Je me lève, mais, parfois, de corps seulement.

L'esprit est ailleurs.
L'esprit est en panne.
C'est peut-être une panne d'espritcité.

À la maison, je retrouve parfois le courant.
Je le retrouve surtout quand je la regarde.
Elle est belle, elle est intelligente.
Elle plie bien le linge aussi.

Mais c'est souvent de courte durée.
Trop de bruit.
Trop de cri.
Trop de cette ambiance à briser l'esprit.

La progéniture s'occupe de me ramener sous terre.
Je pars donc vers le travail.
Je pars retrouver l'esprit.
Loin de l'impuissance.

Loin.
Mais tel un boomerang, elle reviendra aussi vite qu'elle est partie.
Environ vers seize heures et demie.

Des fois je me remémore où le temps de se lever était signe de simplicité.
Simple par possibilité de toujours garder son esprit.
Simple par l'idée de pouvoir contempler le temps, le moment, le présent.
Simple parce que je pouvais la regarder sans avoir à me retenir.
Simple parce que le temps de s'amuser ne pouvait jamais finir.

Hier j'ai réconforté un ami en pleurs pendant deux heures.
Depuis trop longtemps, il ne prenait plus le temps de la regarder.
Les sentiments ont quitté, elle aussi.

J'étais bouleversé.
Trop d'éléments me semblaient semblables.
Semblables, mais pas tant, finalement.

Il faut toujours prendre le temps.
Car ce temps jamais ne nous attend.

J'ai décidé de l'appeler.
J'avais besoin de l'entendre.
Cette voix réconfortante.
Cette voix que j'aime.

Une fois.
Deux fois.
Trois fois.
Pas de réponse.

Elle devait plier du linge.
C'est quand même sa journée de congé.
Ou en train de marcher.
Loin du téléphone.

Je reprends le travail.
Mais mon esprit m'a quitté.
Il a pris 3 heures d'avance.
Ça devait être du temps à reprendre.

Soudain, ça sonne.
C'est elle.
J'ai l'esprit en guimauve.
Je dois lui dire qu'on doit se prendre du temps pour nous.

Je réponds.

- Salut, ça va?
- Oui et toi
- Bof... Étais-tu dehors à profiter de la météo, ça ne répondait pas?
- Non, c'est juste que j'avais le choix de (me faire) jouir ou de répondre au téléphone.

Bon choix.

Il y a de ces phrases qui marque.

...Et celle-ci viendra me servir de leçon quand je me lève le matin.

Je l'aime.