lundi 11 février 2013

50 nuances ... de constatation (2)


Déjà deux semaines ont passé.

Je cherche toujours à savoir ce qu'il y a d'aussi d'extraordinaire dans cette trilogie.

Force est de constater que ça lui a quand même réveillé en elle plusieurs fantasmes. Fantasme, fantasme, fantasme...

Commentaire à moi-même:

Un fantasme, c'est comme les gens au Québec qui chiale, qui ont toutes les solutions du monde dans leur tête pour remettre le Québec sur la "map", mais que lorsque vient le temps d'agir, d'aller voter, manifester... ben... ça "leu" tente pas...

Fin du commentaire.

Elle termina le premier bouquin 5 jours après l'avoir commencé. En bon conjoint, gentil et pas encore conscient de la débilité de la chose, je suis retourné chez Cotsco, et ce, avant qu'elle le termine, pour lui acheter le deuxième.

Pas sûr de comprendre ce que je venais de faire réellement. Nous venions de passer 5 jours d'enfer. 5 jours à me faire tasser par un livre "style Twilight", mais dont la fille mange des claques avec un joujou pour jouir au lieu d'avoir peur de se faire croquer. Belle façon de voir le cul. Franchement.

Étais-je jaloux d'un livre?!?! Merde, si c'est le cas, que l'on m'enferme au plus criss! Mon enfer était plutôt dû à une accumulation de "sèche". Sèche! Tout ça, "grâce" aux hormones de Madame suite au dernier accouchement. Heureusement, elle semblait retrouver certains aspects de désir suite à la lecture de l'histoire. Et il semblerait que beaucoup de femmes soient dans la même situation.

Commentaire à moi-même:

Avoir su qu'il fallait une histoire d'amour basé sur le contrôle la dominance, les fouets, les chaines, les boules chinoises et un homme qui traite la femme comme de la merde pour retrouver la libido, on aurait laissé tombé les mesures d'égalité des sexes et d'équités ... 50 ans de féministe pour ça?!?!

Je crois qu'il n'y a pas 25% des scènes se passant dans ce livre qui, si elles avaient été proposées réellement par votre homme, n'aurait pas fini avec une phrase du style "Tu me prends pour qui maudit pervers qui pense juste au sexe?". C'est vrai ou pas?

Prenons les scènes en intégralité, mais adapter pour un film, ayant les mêmes détails et un homme déciderait qu'il prend 3-4 heures par jour le regarder devant son écran d'ordinateur. Résultat? Houlala que les madames ne seraient pas contentes..."C'est ça, tu aimes mieux les filles sur internet que moi et bla-bla-bla..."

Fin du commentaire.

Chaque minute qu'elle le pouvait, elle empoignait le deuxième tome de façon à ce que personne ne puisse lui enlever et replongeait aussitôt dans l'histoire de cette sotte. Sotte inexpérimentée, désirant se sentir femme avec un homme lui apprenant que l'épanouissement de la vie sexuelle se passe à coup de domination bestiale. Il était aussi un sot.

Ses moments de lectures incessantes et trop fréquentes commençaient franchement à me rendre de très mauvais poil! Son obsession en était rendue malsaine. Alors que je me faisais plaisir à lui faire remarqué qu'elle organisait tout son temps en fonction de la poursuite de son livre et que son intensité à tout vouloir le lire vite, vite, vite, me faisait penser à un alcoolique ne pouvant d'arrêter de boire une bouteille de vin après seulement 1 verre ou deux, elle se mit sur la défensive en me menaçant de "crisser le livre à la poubelle".

Fallait reprendre nos esprits. On se calme ti-gars!

- Ben non, ne le jette pas, ça me fait plaisir de te voir apprécier mon cadeau. Fais juste attention de ne pas tomber dans l’extrême. Pour le reste, c'est correct.

A-t-on quelque chose de mieux à faire un samedi soir? Être chacun de notre coté du divan, elle lisant son livre et moi, ne sachant plus à quelle page web me vouer. Allô la vie! Je ne savais plus comment lui dire que j'avais besoin d'elle. Pas que concernant le plaisir charnel, mais aussi pour sentir que j'existais. Je suis lààààààààààà! Allez ouste Papa et Maman. J'avais la ferme intention que l'on redevienne les complices d'autrefois. Je refusais de constater qu'il fallait en faire le deuil.

Alors que je n'avais pas trop d'attente concernant la soirée, surprise! Nous l'avons passée à parler de fantasme, de désir, de rapprochement. On constatait que la vie de parent avait carrément bousculé la vie d'amant.

Tout semblait revenir au beau fixe. On souriait, elle était plus présente. Enfin! J'ai retrouvé Madame! Madame avait l'air de bien aller. Par contre, le stresse causé par les multiples accrochages du à ses lectures obsessives avaient l'air d'y avoir troublé la digestion. Mais bon, elle sera mieux dans un jour ou deux...

Le soir même, au coucher, les discussions semblaient avoir donné des envies à Madame. Alors que ma main gauche, comme chaque soir, avait entrepris la découverte de son cul, elle semblait s'être ouverte à l'idée. De côté sur le matelas, elle brandissait son bassin de l'arrière vers l'avant en se frottant le sexe sur ma cuisse et ainsi me démontrant avec certitude qu'elle acceptait mes avances. Je la retournai doucement sur le dos. Ma main pris aussitôt le chemin vers l'avant, lui caressant l'entrejambe avec la ferme intention de lui donner un moment des plus intenses.

- Chéri, dans le livre, le personnage masculin caresse le clitoris avec son pouce. Ça l'air que c'est encore meilleur.

Aussitôt dit, aussitôt fait. Mon pouce prit aussitôt la position, laissant mon index et mon majeur pénétrer doucement l'intérieur des deux orifices adjacents. Elle se laisse aller, l'excitation est à son mieux. Ses respirations sont de plus en plus fréquentes et mon engin réagit à la beauté de son corps. Elle m'excite. Oh qu'elle m'excite! Rien n'est comparable à la beauté de Madame.

Elle est en extase et me demande d'occuper sa bouche:

- Donne-moi ton pénis, j'ai besoin de le sentir à l'intérieur de ma bouche.

Nous avions l'air d'avoir perdu à Twister, mais la défaite ne nous causait aucune amertume.

Après quelques minutes:

-Vient en moi mon amour.

Ça y est! Les jambes bien à l'opposé l'une de l'autre, je vais et je viens...Jusqu'à ce que...

Jusqu'à son regard croise le mien:

-Qu'est-ce qu'il y a mon amour, tu n'as plus l'air à avoir de plaisir, lui dis-je, un peu essoufflé.

-Bah, quand tu me regardes aussi intensément, ça me gèle et ça me met de la pression.

Je me suis retiré, sans coït. J'essayais de comprendre ce qui venait de se passer. Comment peut-on avoir de la pression à avoir du plaisir? Je ne lui faisais pas passer un examen pour être accepté en médecine, je lui offrais le meilleur de moi même, étant même prêt à m'oublier, pour lui procurer l'extase qu'elle méritait.

Nous en avons discuté par la suite, toujours sous les draps. Je ne comprenais pas plus, mais la discussion nous avait permis de ne pas s'endormir en froid l'un contre l'autre. Je constatais que la faciliter à se laisser aller n'était pas la même pour chacun. Je devais m'adapter.

Une journée venait de passé. Après le souper, je me devais d'aller chercher quelque chose dans la vanité de la salle de bain.

Alors que j'ouvris la porte de l'armoire, que vois-je au fond? Est-ce un livre?!?!? Ce n'est pas un dictionnaire en tout les cas. Eh bien oui, c'est le livre! Je rêve ou ben quoi?!?!?

Tel un mangeur compulsif qui se cache du chocolat dans tous les recoins de la maison, venais-je de découvrir le pourquoi des ses problèmes digestifs?

- Madame, as-tu vraiment dissimulé ton livre là pour lire en cachette?

- Ben quoi, comme ça tu ne peux pas me passer de commentaire sur le fait que je le lis.

- Ah ben calvaire, je n’en reviens pas...

Hein? J'étais consterné. St-ciboire de bâtard! Il n'y avait donc rien de réglé et mon étonnement faisait maintenant place à la peur...

Vais-je devoir l'enfermer pour folie passagère? Meuh non... Poursuivre l'auteure pour atteinte à ma vie privée? Peut-être bien.

Mais que faire avec Madame? Comment faire pour la désintoxiquer? J'ai besoin de Madame.

Je l'aime... Au secours!!!

- fin de ma deuxième partie - 











4 commentaires:

  1. comme quoi c'est pas pareil chez tout le monde !
    en tout cas tu es très drole :)

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  2. Tu sais, ca va passer lorsqu'elle aura terminé le dernier livre... Je ne veux pas pêter ta bulle mais même lorsqu'elle aura fini la trilogie, elle sera maintenant en DEUIL pour quelque temps encore... Pauvre homme! Le miens vie la même chose que toi, enfin presque! Cette trilogie est une drogue et mes copines pourraient t'en dire autant. J'ai pu de vie depuis que je suis entrée dans la saga Christian Grey!
    Bravo pour tes publications, tu es très drôle et tu écris très bien!

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    1. Connaissant Madame, un coup terminé, elle saura sûrement oublier les livres... jusqu'à la sortie du film... et je suis certain que je suis une meilleure drogue (rien de moins hehehe).

      Merci pour les bons mots, j'apprécie grandement. :-)

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